Tuesday 11 December 2012

Jamais 2 sans 3 ?

Après avoir passé une soirée devant la TV à m'extasier devant une pub vendant mon nouveau robot Tefal coupeur de légumes, ou encore une autre pour le lait que je donne à mon bébé - mon mari me regardant comme une extra-terrestre - je commence à me poser des questions sur ma vie actuelle : est-ce que ça me fait réellement du bien d'être en congé mat ?

Ah oui j'oubliais aussi la blague faite à mon mari zappant sur Die Hard: 'nan c'est pas Die Hard, c'est Tie Hard, c'est l'histoire d'une cravate abandonnée, c'est super triste'... 

Et je me tâte d'annuler ma soirée filles demain soir pour pouvoir regarder la finale de Masterchef... voila, tout est dit.

Mes neurones sont réduits de moitié depuis mon 2eme enfant, et la fatigue me fait faire et dire des boulettes superbes.

L'hiver est rude, on enchaine les nuits sans sommeil, les maladies, les engueulades pour rien, les stress de la petite enfance, bref... avoir 2 enfants.

J'ai pourtant toujours rêvé d'en avoir 3, venant d'une famille nombreuse ou ce serait un minimum.
J'ai énormément d'admiration pour ceux qui en font 3 voire 4, même s'ils ont de l'aide, car moi cela me semble être une montagne de difficultés et de challenges.

Pour le vivre donc, je pense maintenant que 3 serait beaucoup trop risqué pour nous et notre couple, compliqué, sans parler de l'aspect financier, dans une ville comme Londres.

Et pourtant souvent je me dis 'ce serait du gachis' car on est plutôt doués pour faire de beaux enfants et quelque part c'est un peu notre mission de vie, alors pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Mais il faut savoir être égoïste parfois, tant pis pour l'humanité, on a déjà fait un minimum...

Peser le pour et le contre, cela fait plusieurs mois, mais après ces dernières semaines, je pense que - si on ne change pas de vie - nous allons en rester là !

Beaucoup de mes amis ou connaissances ont eu 3 enfants rapprochés, et pas mal d'entre eux se sont séparés au final car trop de pression, quelle soit financière, liéà la fatigue ou simplement car leur vie de couple n'existait plus.

Je me connais, je ne suis pas assez courageuse pour supporter d'avantage de fatigue et de pleurs... et pourtant j'ai la chance d'avoir un Tony Danza a la maison qui s'occupe beaucoup des enfants.

Plusieurs factures à prendre en compte :
- les finances
- la stabilité du couple
- le degré de patience
- les absences du mari
- l'implication du mari dans les tâches quotidiennes
- l'âge quand même, car oui c'est plus facile à 30 ans qu'à 40
- les aides que l'on peut potentiellement avoir
- la ville ou on vit
- les écoles et environnements de vie

Bref, j'encourage à fond ceux qui se sentent prêts, mais moi, pour l'instant en tout cas (ne jamais dire jamais ?) je ne peux l'envisager...

Dans 2 ans je sais que le plus dur sera passé, et qu'on pourra enfin voyager sans couches, sans poussette, sans lait en poudre, sans un sac de 30kg pour bébé.

Et que nos enfants pourront nous suivre ou bon nous semble, sans avoir besoin de prévoir une baby-sit pour aller au resto...

Et ça, ça n'a pas de prix!